lundi 22 juin 2015

Des retakes

Salut tout le monde!

Bon, il y a pas mal de trucs cette semaine.

Que sont des retakes? Et bien dans le dessin animé (et sans doute aussi dans le cinéma), on parle de retake pour une scène qu'il faut refaire.

Pour ce qui est du dessin animé on se contente seulement de corriger en partant de ce qui a déjà été fait.

Donc moi aussi bien entendu je passe par là! C'est même une vraie maladie: à chaque fois que j'approche de la fin d'un projet j'ai envie de refaire tout le début! Et c'est bien compréhensible vu que la manière de faire évolue tout le long de la fabrication pour toujours s'améliorer.

Un ami proche se désole toujours de ma manie de tout le temps vouloir tout refaire! Eh bien il est temps de montrer pourquoi il m'est parfois absolument nécessaire de recommencer. Je vous propose deux images du début du projet que j'ai refaites, et vous verrez la différence.

Je ne vous cache pas que je fais des efforts désespérés pour me restreindre!

Voici les petits avant/après.









La dernière fois je vous avais promis de vous montrer le dessin de l'Hôtel de Ville qui date du projet du 14-Juillet 89 et que j'ai réutilisé pour "Robespierre" (j'ai fait de la réut, comme on dit dans le métier!), alors le voici. Si vous remarquez bien, l'horloge n'a pas d'aiguilles, mais pourquoi donc?? Tout simplement parce que ce décors apparaît à plusieurs reprises (je fais de la réut à l'intérieur même du film!), et que du coup l'heure change à chaque fois! De la même manière il n'y a pas âme qui vive sur la place de Grève, c'est parce que les personnages sont rajoutés à chaque fois sur un niveau séparés pour pouvoir les changer d'une vue à l'autre.



A part ça voici une des images de la fin: une vue encore de l'Hôtel de Ville que j'ai inversé et représenté de nuit, au moment où les gendarmes de la Convention vont venir pour arrêter Robespierre et ses partisans.Oui, là il vaut mieux élargir un peu. J'ai lu que ceux qui étaient dans le bâtiment avaient mis des petites loupiotes un peu partout sur la façade cette nuit-là...




Les gendarmes qui investissent l'Hôtel de Ville.




Et je vous propose deux dessins où je vous montre tout le processus créatif: on part du script, puis le pré-découpage, le crayonné, l'encrage et la couleur. Et dans 15 jours vous aurez droit à une vidéo de capture d'écran où vous verrez comment je traite la couleur sur Photoshop.








 



A dans 15 jours!






lundi 8 juin 2015

La Convention Nationale

Bonjour mes amis!

Les travaux vont toujours bon train et je suis dans les temps. J'espère toujours l'être cet automne pour le montage. Je ne sais pas pourquoi mais cette phase du montage m'inquiète un peu! Mais ne paniquons pas!

Venons au sujet de cette semaine: la Convention Nationale. Voici ce fameux dessin, le plus imposant du film, celui qui m'a demandé un temps pas possible, mais entrecoupé il est vrai par d'autres travaux. Je vous avais proposé il y a pas mal de temps le crayonné, et voici maintenant le dessins encré et achevé! Comme d'habitude, cliquez pour agrandir, et vous pouvez même ensuite faire un clic droit, puis "afficher l'image".


Si vous êtes sages vous aurez droit à la version en couleur, mais quand?...

Rapidement que peut-on dire de la Convention? Eh bien! elle a été élue dans les jours qui ont suivi la chute de la royauté le 10 août 1792, sur la proposition de Robespierre qui voulait une vraie grande redistribution des cartes après la révolution de 89 qu'il jugeait un peu trop entre les mains de la bourgeoisie d'affaire. La première tâche de la Convention aura été la rédaction d'une nouvelle constitution après avoir aboli officiellement la royauté.

Et le nom? Il semblerait que vu que l'américanisme était en vogue (déjà!) à l'époque et que les grandes réunions politiques là-bas s'appelait -et s'appellent toujours- des "conventions", on a fait la même chose ici.

Et voici enfin des couleurs, et je vous en propose pas mal! Cela concerne à chaque fois le soir du 9-Thermidor.

La main de Robespierre se cramponnant à la tribune alors qu'on cherche en l'en déloger physiquement lors de la séance du 9-Thermidor. J'ai voulu faire là un travail sur la tension dans la main.




L'Hôtel de Ville qui était le siège de la Commune de Paris. Cette "Commune" c'était comme aujourd'hui la municipalité qui s'occupait des affaires de la ville, mais qui était en ces temps-là rouge écarlate et qui formait un véritable contre-pouvoir par rapport à la Convention qui était plus modérée. J'ai repris pour ce dessin le dessin de l'Hôtel de Ville que j'avais fait pour mon film du 14-Juillet 1789 et que j'ai adapté. Je vous montrerai ce dessin original la prochaine fois.




A l'intérieur de l'Hôtel de Ville où l'on bat le rappel des sections de Sans-Culottes. En premier plan Hanriot qui était le chef de la garde Parisienne.



Fin d'après-midi à la sortie de l'une des sections qui a décidé de se rallier à la cause de Robespierre. Toutes n'ont pas fait comme elle: seulement 17 sur 48!...



Les troupes de la Commune aux abords de la Convention en début de soirée.



Ambiance crépusculaire, comme le dit un des habitués du blog, à la Convention qui se fait du mauvais sang! Au fait, vous me ferez penser à rajouter un chandelier!



Et enfin les sectionnaires qui se sont rassemblés sur la place de Grève, devant l'Hôtel de Ville. Ils ne vont pas servir à grand chose...



Voilà pour aujourd'hui, et à la prochaine fois!

un travail sur la tension dans la main.