mardi 12 juin 2018

"Paris, 1418" - Episode 7, le 12 juin.

Nuit du 11 au 12 juin.

Nouvelle grosse alerte cette nuit-là du côté de la porte Saint-Germain: on annonce une attaque imminente des Armagnacs. Tous les quartiers populaires de Paris se mettent en mouvement, un vent de panique commence à souffler.

Seulement, une fois tout ce beau monde surexcité arrivé à la porte Saint-Germain, on se rend compte qu'il n'y a absolument aucune menace, c'était une fausse alerte! Mais malheureusement l'excitation de masse a été portée à un tel point qu'elle ne pourra pas se calmer comme ça, surtout si elle n'a rien sur quoi se défouler...





La folie meurtrière de la partie du peuple la plus violente se détourne alors sur les prisons, là où on a enfermé des armagnacs depuis les jours précédents.



On massacre dans les prisons. Inévitablement, dans ces circonstances, des repris de justice qui n'avaient rien à voir avec les armagnacs se sont fait tuer sommairement.

  

Plusieurs prisons de Paris sont attaquées par les éléments les plus violents du peuple, inconsolables de ne pas avoir pu se défouler lors d'une hypothétique attaque des armagnacs la nuit précédente.

Certaines prisons résistent et se trouvent difficilement prenables. Faute de pouvoir les envahir, les émeutiers y mettent le feu. Les prisonniers enfumés ne peuvent faire autrement que se précipiter dans le vide. Ils tombent sur des piques ou autres objets transperçants des assaillants. Ceux qui ne se tuent pas sur le coup sont impitoyablement achevés.
 




On met le feu aux prisons et on massacre les occupants qui se sont jetés par les fenêtres.

La seule prison qui n'a pas été attaquée est celle du Louvre, car le roi était présent au palais à ce moment.


  


Bernard d'Armagnac a lui aussi été massacré ce jour-là. Les émeutiers se sont ensuite acharnés sur son corps qui a été trainé dans les rues les jours qui ont suivi.

Cette journée a encore été une sorte d'orgie de violence et de sang. Le roi est en crise, le prévôt de Paris impuissant, et le duc de Bourgogne n'est toujours pas là: il n'y a donc quasiment aucune autorité à Paris qui pourrait faire respecter l'ordre et ramener le calme.

L'hystérie des gens les plus violents est donc sans limite, et les tueries les plus insensées éclatent dans une impunité totale.

On s'acharne même sur les cadavres, on les dépouillent, ils finissent pour la plupart nus, et surtout méconnaissables tant les coups et les mutilations ont été nombreuses.

C'est une véritable ivresse d'assassinats. Seul l'épuisement des tueurs peut y mettre fin. C'est ce qui finit par arriver vers la mi-journée. La ville aura donc subit 12 heures de tueries.


  
A bientôt! 

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